Ecclesia Dei: "Les fidèles ne sont pas obligés à avoir des vastes connaissances de la langue latine, un missel bilingue ou quelque feuille de messe étant suffisant"
PERGUNTA
Nome:
Carlos Eduardo Monteiro
Enviada em:
01/01/2009
Local:
Piracicaba - SP, Brasil
Religião:
Catholique
Escolaridade:
Gradueé
Profissão:
Administrador de Empresa


 
 
 
Piracicaba, le 29 avril 2009.
Commission Pontificale "Ecclesia Dei"
M. le Président Cardinal Dario Castrillon Hoyos
M. le Sécretaire Mgr. Camille Perl
 
En plusieurs diocèses du Brésil les fidèles ont demandé  à leurs évêques respectifs la Messe dans la forme extraordinaire du rite romain. Cependant, les évêques n’accordent pas leur permission pour qu’un prêtre puisse célébrer la Messe tridentine à la demande des fidèles. Et si on en permet la célebration, on exige que seulement les fidèles fluents en latin la puissent assister.  
En vertu de ces faits, je vous demande quelques éclaircissements à propos de l’application du Motu Proprio « Summorum Pontificum ».
  1. Après l’entrée en vigueur du Motu Proprio « Summorum Pontificum », il faut la permission de l’évêque diocèsain pour que n’importe quel prêtre puisse célébrer la Messe grégorienne ?
  2. Les fidèles doivent dominer la langue latine pour pouvoir assister à la Messe grégorienne ? Ou une feuille de messe en format bilingue (latin-portugais)  suffirait pour que les fidèles puissent assister à elle ?
  3. Un petit groupe de fidèles (huit personnes, par exemple), quoique stable, est-il insuffisant pour que la Messe dans la forme extraordinaire soit célébrée ?
  4. L ‘Évêque diocesain doit coopérer pour que la demande de Messe grégorienne par un groupe stable de fidèles soit réalisée ?
  5. Les fidèles ne faisant pas partie du groupe stable pourront assister  à la Messe grégorienne ?
  6. Pourra-t-on réaliser des mariages dans la forme extraordinaire du rite romain ?    
  7. Avec la publication de Motu Proprio « Summorum Pontificum », le Pape Benoît XVI désire-t-il que la messe grégorienne soit amplement offerte dans les diocèses ?
  8. Le Saint Père désire que l’enseignement du latin retourne dans les séminaires pour que les futurs prêtres puissent dire la messe dans la langue latine ?
  9. Les Évêques diocesains doivent-ils suivre les orientations de la Comission Pontificale « Ecclesia Dei » à propos de l’application du Motu Proprio « Summorum Pontificum » quoique le Nonce Apostolique au Brésil puisse, par hypothèse, emmettre une opinion contraire ?
Je demande la bénédiction à Votre Eminence Cardinal Dario Castrillon Hoyos et à Votre Excellence Mgr.Camille Perl, dans le Christ,
 
 
Carlos Eduardo Monteiro

Vatican, le 18 juin 2009.
 
Cher Monsieur,
 
Aux questions de votre lettre de 29 avril dernier, il faut donner, compte tenu du Motu Proprio « Summorum Pontificum », les réponses suivantes :
 
  1. Le document pontificale ne prévoit pas une permission spéciale de l’évêque diocesain pour que n’importe quel prêtre célèbre la Messe dans la forme extraordinaire (art.2) ; 
     
  2. Les fidèles ne sont pas obligés à avoir des vastes connaissances de la langue latine, un missel bilingue ou quelque feuille de messe étant suffisant ;
     
  3. Le nombre de fidèles du groupe stable dépend beaucoup des circonstances locales, lequelles montreront si un prêtre puisse ou veuille, malgré ses occupations pastorales, s’occuper d’un groupe relativement petit ;  
     
  4. L’évêque diocésain doit être en accord avec les directives du document pontificale (art. 5, par.1 ; et CIC c.392), une autre chose est de vérifier sa praticabilité effective, selon ce qu’est prévu dans le Motu Proprio ;
     
  5. Les fidèles que ne font pas partie du « groupe stable » peuvent, évidemment, participer à la sainte Messe dans la forme extraordinaire ;
     
  6. Les mariages selon la forme extraordinaire sont possibles, en accord avec le curé (art.9, par.1) ;
     
  7. À propos de l’ample application du document pontificale dans un diocèse, il suffit de suivre les indications du document même.
     
  8. À propos de l’enseignement de latin aux séminaires, se référer à la règle toujours valide de l’actuel Code de Droit Canon : Canon 249 : Institutionis sacerdotalis Ratione provideatur ut alumni non tantum accurate linguam patriam edoceantur, sed etiam linguam latinam bene calleant necnon congruam habeant cognitionem alienarum linguarum, quarum scientia ad eorum formationem aut ad ministerium pastorale exercendum necessaria vel utilis videatur. (Le Programme de la formation sacerdotale pourvoira à ce que les séminaristes ne soient pas seulement instruits avec soin de leur langue maternelle, mais aussi sachent bien la langue latine, et qu"ils aient des connaissances suffisantes des langues étrangères dont la pratique paraît nécessaire ou utile à leur formation ou à l"exercice du ministère pastoral) [Traduction française du site du Vatican].  
 
En toutes les questions ulterieures, le document pontifical sera toujours cité, étant le Saint Père la suprême autorité ecclésiastique auquel, par institution divine, nous sommes  liés par amour, respect et obéissance.
 
Veuillez agréer, Monsieur, nos protestations de vive estime et considération, dans le Seigneur. 
 
Mons. Guido Pozzo
Sécretaire
 
 
 
 
RESPOSTA

 
Très cher Carlos Eduardo,
Salve Maria !
 
C’est une grande victoire cette lettre que vous avez reçu comme réponse de Mgr. Pozzo, sécretaire de la  Commission Pontificale "Ecclesia Dei", désormais subordonnée à la Congrégation de la Doctrine de la Foi !
Mgr. Pozzo est, actuellement, une des plus hautes autorités au Vatican et cette lettre document est la première – ô combien décisive – qu’il écrit dans son nouveau poste. Et il s’agit d’une si importante et chaude question !
Il me semble évident qu’il ait profité de votre lettre pour envoyer un message à tous les évêques du Brésil et du monde, qui font obstacles à l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum : obéissez au Saint Père, qui veut la libération totale de la Messe de toujours.
Compte tenu de la situation, il ne vous enverrait pas ce document, sans interdiction de publication, s’il n’avait reçu avant une approbation des « autorités supérieures »  au Vatican. Et il y a assez peu de personnes plus haut placés que lui, aujourd’hui, au Saint Siège.  
Je crois que les Évêques du Brésil comprendront le message. Le résultat sera la libération plus importante de la Messe partout. Pas seulement au Brésil. Que de grâces et de bénédictions descendront au monde grâce à la lettre que, Dieu merci, vous avez obtenue !
C’est donc avec grande joie et encore plus grand honneur que je publie votre lettre et la réponse de Mgr. Guido Pozzo au site Montfort. Ces documents auront une très grande répercussion au monde entier.
Que Dieu vous comble de bénédictions sous le regard de la Sainte Vierge.
 
In Corde Jesu, semper,
Orlando Fedeli